null «ArcInfo» a récemment consacré plusieurs pages au Locle. Il en est ressorti que cette ville, malgré ses nombreux atouts (trois musées de grande renommée, plus d’une centaine de sociétés sportives et culturelles), est méconnue du reste de la Suisse.

Ses habitants, aussi sympathiques soient-ils, sont de mauvais ambassadeurs. Quand ils parlent du Locle, ils soulignent le froid, la neige et les impôts plutôt que de relever sa magnifique nature, son ensoleillement (le deuxième du pays après le Tessin), son esprit d’ouverture et la modicité de ses logements.

Mais il y a heureusement des exceptions. Anne-Marie Chapuis, à qui on demandait pourquoi elle avait décidé de passer sa retraite au Locle après avoir été consul dans plusieurs pays du monde, répondit sans hésitation: «Parce que c’est la plus belle ville du monde.»

Le Locle a tout pour satisfaire ses citoyens. Tout, sauf une gare qui ne délivre plus de billets, dont les quais ne sont pas conformes aux besoins des handicapés et dont la salle d’attente est fermée depuis 20 ans.

Des petits commerces agréables, des grands magasins bien achalandés, un hôtel de ville admirable: Le Locle a tout pour satisfaire ses citoyens. Tout, sauf une gare qui ne délivre plus de billets, dont les quais ne sont pas conformes aux besoins des handicapés et dont la salle d’attente est fermée depuis 20 ans.

Même pas un abri, comme c’est le cas au Crêt-du-Locle. Quand on a raté son train, on est bon pour attendre de longues minutes au vent et au froid. Pas de quoi émouvoir hélas les directeurs des CFF, bien au chaud dans leurs bureaux de Berne.

Il est temps que les autorités de la ville se réveillent et exigent des CFF qu’ils cessent d’ignorer Le Locle. Grâce à une manifestation de l’AVIVO (association de défense et de détente des aînés) et au dynamisme de l’exécutif de la ville voisine, les CFF ont accepté de poser un magnifique banc dans le hall de la gare de La Chaux-de-Fonds.

Le Locle sera-t-il toujours à la traîne?

Les CFF ignorent Le Locle

Ancien conseiller communal du Locle, Rémy Cosandey s’interroge sur le sort réservé à la gare de sa ville, selon lui grande oubliée des Chemins de fer fédéraux.